• Happée par ses multiples activités et filant le parfait amour au bras de Jamie Hince, la brindille en oublierait presque d’alimenter les fantasmes modeux des fashionistas. Il faut dire qu'entre l’écriture de son premier livre et ses nombreux contrats publicitaires, Kate Moss a rarement le temps d’aller plus loin que le duo slim/marcel. Ceci dit, il suffit d’apercevoir la jeune femme en petit short plissé pour réaliser que, sans avoir l’air d’y toucher, la belle continue bel et bien de générer en amont les tendances de demain...

    Le néo short de Kate Moss

    Il aura donc suffi à Kate Moss d’une seule apparition londonienne pour rendre obsolètes short bleached et bermuda boyfriend. Il faut dire que l’allure destroyed - ainsi que ses attributs - est en fin de parcours : après avoir squatté plus que de raison collections et dressings, ces derniers battent peu à peu en retraite, au profit de pièces plus smart. Manquant cruellement d’intemporalité, le grunge de luxe semblait de toute façon condamné à disparaître tôt ou tard...

    En effet, si la rue en est encore à vénérer les boyfriend Gap et autres Current Elliot élimés, les défilés automne/hiver les plus influents - Balmain, Lanvin, Givenchy ou encore Balenciaga - annoncent clairement la mise au ban de la tendance. Il suffit d'ailleurs de regarder le show Alexander Wang pour comprendre que la hype new-yorkaise est déjà en train de passer à autre chose...

    Dès lors, sentant le vent tourner, la reine du casual rock a troqué son mini short effrangé pour une sage et very cute jupe-culotte. Le terme a beau être des plus barbares, évoquant sans ménagement les modèles infamants de notre enfance, Kate Moss parvient à lui conférer une touche up-to-date des plus enviables.

    Ultra court mais néanmoins chic, plus frais que girly et affichant la matière phare du moment (le denim), ce néo short a vraiment tout pour plaire. En l'associant à des basiques élégants, le top model nous dicte d'ailleurs la marche à suivre pour prendre possession de cette nouvelle it pièce.

    Et si certaines doutent encore de la pertinence stylistique et du potentiel fashion de ce short plissé, il leur suffira sûrement de jeter un coup d’oeil sur la collection Alexander Wang for Gap/CFDA pour changer d'avis...


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  • Les spartiates aperçues sur le podium de Givenchy sont bien parties - de par leur fraîcheur modeusement printanière - pour devenir le must de l'été. Cependant, on ne peut faire abstraction de cette déferlante d'escarpins en tous genres qui nous conjurent de ne pas bouder notre plaisir, en faisant preuve d'un lâcher-prise esthétique rarement égalé où fétichisme, glamour et prouesses architecturales cohabitent.

    Escarpins : tendances 2008

    Chez un pourcentage élevé de la gent féminine, les chaussures sont le prolongement direct de l’hypothalamus. Elles gouvernent les garde-robes, agrandissent leur harem à chaque saute d'humeur de leur propriétaire, et font fantasmer cette dernière jusqu'à obtenir gain de cause (c'est-à-dire sortir d'une vitrine aseptisée pour se retrouver dans un petit carton douillet synonyme de mise en service).

    Il est vrai que plus les souliers sont féminins et vertigineux - voire aventureux - plus notre sens critique s'émousse et plus notre CB se prend pour Rockefeller. Cette déviance, dopée à l'œstrogène, est diagnostiquée incurable. Et cette saison ne va pas arranger les choses. En effet, toutes les griffes pointues et désirables (Prada en tête) ont décidé de concentrer leur créativité sur des produits faits de talons, patins, et autres coups de pied. Et le morphing shoesesque ne semble pas avoir de limites…

    En 2009, le centre de l'attention se concentre sur le talon, qui se veut hypnotique, art déco ou même conceptuellement absent. Deux courants s'affrontent alors, l'un défiant la gravité en esthétisant le vide, tandis que l'autre choisit de sculpter les talons, faisant la part belle à l'art moderne.

    Ainsi, Emilio Pucci conçoit une fine sandale qui, si elle cambre le pied comme le plus haut des talons aiguilles, flirte néanmoins avec la notion de compensée. Roberto Cavalli, quant à lui, pratique la coupe franche en incisant en diagonale une semelle massive, tandis que chez Nina Ricci, le talon version corne de Belzébuth s'associe à la finesse candide d'un design élégant. Et que dire des talons inversés de Marc Jacobs, des néo-sabots de Stella McCartney et des patins à strates de Galliano ?... Les exemples ne manquent pas.

    Escarpins : tendances 2008

    Afin apprivoiser nos escarpins tout droit sortis du musée, nous avons le droit de la jouer soft sur le dress code. D'ailleurs, quelques jolies It girls nous ont indiqué la marche à suivre : Diane Kruger affiche ainsi une multitude de petites brides jaune poussin siglées Chanel avec une petite robe noire chicissime, tandis que Lily Allen arbore des talons aiguilles léopard de chez Dior avec la plus casual des tenues.

    En définitive, afin de dompter les folies de nos stylistes fétiches, il faudra dans un premier temps les associer à du sobre, de manière à ne pas surcharger la silhouette et à leur laisser tout l'espace pour rayonner…


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  • les collections automne- hiver présentées lors de la fashion week de Sao Paulo suivent comme les collections précédentes toutes le même rythme: celui de l'écologie!

    Ils ont rivalisé d’ingéniosité afin de trouver de nouveaux matériaux non polluants, de plus les organisateurs ont planté plus de 7000 arbres pour compenser la pollution engendrée par l’événement. Sao Paulo se place sans difficulté en tête de l’innovation intelligente et lucide. Les protagonistes de cette semaine de la mode ont conscience qu’elle est la vitrine du pays. Et ils veulent promouvoir l’image de leur pays qui est en plein essor économique.

    Tout cela en regardant les problèmes en face, celui de l’écologie, mais également celui de l’anorexie qui frappe le milieu du mannequinat. C’est pourquoi tout au long de la semaine des tracts de prévention ont été distribués aux jeunes filles venues rêver devant les podiums. Cette prise de conscience collective, bien loin de freiner la créativité des designers, n’a fait que booster les créatifs Brésiliens : les shows furent prometteurs, inventifs et enthousiasmants.

    Cet événement n’a vraiment plus rien à envier à ses homonymes new-yorkais, londonien ou parisien, tant les défilés sont riches et innovants. On a l’impression qu’à Sao Paulo tout est possible, que ses créateurs réinventent la mode, sans tabous, qu’ils expérimentent sur les podiums leur concept sans peur du ridicule, ni de la critique. D’où vient cette fraîcheur ? Cette sensation que la cour de récréation de la mode se trouve au Brésil ?

    Alexandre Herchcovitch est le « produit » parfait made in Brasil. Inventif, surprenant, il délivre à chacune de ses collections un univers jusqu’alors inédit, où les codes de la couture et de l’esthétique volent en éclats. Chef de file, il a ouvert le chemin et a permis à de nombreux designers de proposer leur vision de la mode. Une mode qui ne se prend pas au sérieux, qui parle d’une certaine élégance foncièrement moderne. Quelques noms de créateur à retenir : Samuel Cirnansck, Maria Bonita, Patricia Viera, Lorenzo Merlino… Espérons que les acheteurs ne seront pas frileux et sauront promouvoir ce nouveau foyer de création.

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